Indice de cicatrisation (co-auteur: Erika Bournet Delbosc) est une recherche entamée en 2011, par l'écriture conjointe d'une fiction Suite ch.44, mêlant, texte, création sonore et photographique, pour se prolonger sous la forme de deux actes performés. Instants suspendus à la confrontation qui donnent la complexité du rapport à l'autre, au monde. Intensité de l'instant, rejoué l'instant d'après. Écriture processuelle aux signes ouverts, associant les technologies numériques au vivant dans un jeu de relation insaisissable.

Performance/Installation I :

Le dispositif se présente sous la forme d'un espace rectangulaire cloisonné et sécurisé. Deux des parois extérieures, recouvertes de toile de lin tendue, font respectivement face à des fusils de chasse sous-marine, armés de harpons. Les deux performeurs équipés chacun de capteurs cardiaques qui commandent le tir des fusils s'introduisent dans cet espace clos. Au delà d'un certain rythme cardiaque les armes se déclenchent. Dans ce cas, les harpons reliés aux fusils par des fils, perforent et traversent la toile pour disparaître dans un double fond. Au dessous de ce rythme seuil, ils restent dans l'arme et la toile reste intact. Dans ce dénouement incertain, il y aurait alors, cet instant d'éclat intense et imprévisible d'artifice, suspendu à la confrontation, aux jeux de miroirs. Un projectile relié à l'arme, relié au monde par ce lien fragile, subtil fil ténu, ligne potentielle filant vers le commencement. Un projectile absorbé par la toile irrémédiablement marquée.